Le passé d'Aburin

L’énorme marteau de guerre s’abattit violemment sur Aburin. Le choc fut rude, mais il réussit néanmoins à le bloquer a l’aide de ses deux haches. Bien en appui sur ses jambes musclées, il parvint à garder son équilibre. Il fit un bond en arrière, et regarda son adversaire… C'était Drunir, son meilleur ami.

« Aburin ! » cria Drunir. « Notre peuple va souffrir de c’qu’font les Poings Bourrus ! J’te dis qu’y préparent un sal’coup ! J’ai vu d’mes yeux des gobelins discuter avec Dofrim ! J’te laisserai po retourner à Kheledun »

Aburin était troublé: il travaillait avec les Poings Bourrus depuis un an déjà pour sécuriser les mines et ruines naines. Il faisait ça pour rendre les richesses et la gloire passées à son peuple. Les temps étaient très durs, et de plus en plus d’orques et de brigands établissaient des camps dans les Montagnes Bleues, et certains disaient même avoir vu des fantômes et des spectres dans les Galgals. Aburin ne pensait qu’à retrouver la puissance perdue des nains, et étant très orgueilleux, ne voulait pas de l’aide des autres races présentes dans la région.

« Mon frère, j’te dis qu’tu t’trompes ! Comment qu’un nain accept’rait d’marchander avec ces gobelins ! Les Poings Bourrus sont des nains, nos cousins ! » Aburin reprit son souffle et continua tout en surveillant son ami.
« J’vais causer à Dofrim, et y t’rigolera au nez quand j’lui dirai qu’tu penses qu’y traite avec l’ennemi ! »

« Mais faut d’abord prév'nir Dwalin ! Faut qu’y sache c’qui s’passe ici ! Si j’dois t’casser les jambes pour t’emmener au Palais, j’le f’rais !» répondit Drunir.

« Dwalin passe son temps à discuter et trainer avec ces satanés elfes et humains, on voit aucun changement ! Toute not’vie on a cassé d’l’orque, du troll et aut'monstres avec les Poings Bourrus! Jamais ils nous trahiraient ! J’te préviens, si tu essaies d’me cogner, meilleur pote ou pas, j’me défendrais ! » cria Aburin, en se mettant en position de combat.

Drunir était un guerrier plus grand que la normale pour un nain, mais il était déjà d’un age avancé: il avait 237 ans. Aburin était plus trapu mais beaucoup plus musclé et plus jeune que son ami. Dès son plus jeune âge, c’était un Champion pour son peuple, et il avait participé et organisé de nombreux raids pour protéger les Montagnes Bleues. A 30 ans il était déjà appelé le Faucheur de Gobelins.

Drunir baissa la tête d’un air triste, et fonça en criant « Vais t’ramener au Palais, idiot ! »

Aburin hésita, mais dut se résoudre a se défendre. Il était troublé car il savait que son ami ne pourrait pas gagner contre lui. Pour qu’il en arrive là, c’est qu’il avait peut être raison…
Mais trop tard, leur combat venait de commencer… Trop concentrés, ils ne remarquèrent pas les gobelins se rassembler autour d’eux…


[HRP] Voilà, je posterais la suite au fur et a mesure! Dites moi ce que vous en pensez! [/HRP]

edit: fautes et style...

Pourquoi fallait-il que chaque réunion de confrérie se termine en désastre ? Aussi loin qu’elle s’en souvienne, aucune réunion ne s’était terminée sans une mauvaise nouvelle. Et pourtant, elle y assistait depuis sept ou huit ans déjà !

Elle pressa Paillette d’accélérer le pas, et arriva aux portes de l’Ered Luin en un temps record. Paillette, instinctivement, tourna à gauche pour pénétrer dans Falathlorn, mais Anyssa, d’un coup de bride, la maintint sur la route principale. Leur destination, ce soir, c’était les Portes de Thorin : elle devait parler à Dwalin de toute urgence.

Que lui révèlerait le vieux nain, fer de lance de la lutte contre les Ténèbres, nain respecté de tout son peuple ?

Anyssa ressentit un étau lui enserrer la gorge, le même qui l’avait saisi en entendant les révélations de Aburin. Rien ne l’avait préparé à une telle nouvelle. Aburin, en toute logique, avait été accueilli à bras ouvert dans la confrérie. Depuis son arrivée parmi eux, il avait mis sa hache au service de leur cause, ne ménageant ni sa peine ni son courage pour accompagner ses compagnons itiliens dans leur mission. Yetou avait vivement recommandé son intégration définitive.

Comment le maître du savoir n’avait-il pas deviné le secret que cachait le nain ? Il avait failli dans son rôle de parrain, mais Anyssa ne savait pas si elle oserait l’avouer à son ami. Elle parlerait à Dwalin avant, et déciderait de la suite après son entretien. Mais il était évident qu’elle ne pourrait pas laisser Enge et Yetou à l’écart de cette histoire trop longtemps.

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Hein ?? Quoi ?? On m'a trompé ?? Pfffffff

Yétou

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/HRP Je savais que c'était un nain posteur ! /HRP

Vivement la suite (je parle d'Aburin pas des blagues de Larkin, quoi que...)

Gwael
éleveuse de nains

Autant Anyssa avait, sans difficulté, accéder à la bibliothèque d’Elrond, autant obtenir une entrevue avec Dwalin tenait du parcours du combattant. Suspicion, hostilité et dédain avaient accompagné chacun de ses pas dans le Palais de Thorin. Elfes et nains, bien que ligués dans un combat commun, avaient toujours autant de mal à se faire confiance. Anyssa avait certes accès à leur inégalable établi et à leur forge d’exception, grâce à quelques combats victorieux menés en Ered Luin. Elle avait noué des rapports cordiaux, voire amicaux, avec quelques nains du Palais. Mais cela n’avait pas suffi pour lui permettre d’obtenir une entrevue avec le chef des nains. De report en report, Anyssa désespérait de le rencontrer un jour.

Dans le même temps, Anyssa avait rencontré Aburin à de multiples occasions. Bien qu’il fut un nain, l’elfe ne pouvait s’empêcher d’apprécier la compagnie de ce champion qui l’étonnait par la rapidité de ses progrès et sa volonté d’intégration au sein d’Itila Cala.

Ils n’avaient plus évoqué le passé du nain depuis le soir de la réunion de confrérie. Aburin se montrait très discret à ce sujet, et Anyssa s’était bien gardée de provoquer une autre discussion. Était-ce de la lâcheté de sa part, de l’aveuglement ? Elle savait qu’Aburin en avait touché un mot à Yetou et à Enge. Ceux-ci connaissaient sa démarche auprès de Dwalin. Mais ni la grande Gardienne, ni son cher ami ne lui avaient demandé d’explications. Et elle n’avait pas cherché à leur en parler directement.

Mais si Dwalin persistait dans son refus de la recevoir, elle devrait en référer à Enge.