Arrivée sur les quais de Celondim, Aidlairiamene ne s'attendait pas à autant de stress de la part de ses semblables. La vie devait vraiment être difficile en Ered Luin... Flânant dans les rues, comme à la recherche de quelqu'un, regardant entre les maisons et dans les coins sombres, elle passa devant un des gardes des peuples libres et lui demanda :
- Excusez-moi, je recherche une humaine. Une femme au visage lisse comme le tronc d'un pommier.
- Non, je n'ai vu personne qui réponde à ce signalement.
- Peut-être avez vous entendu son nom, elle se fait appeler Ybrnidilpathanenzel et...
- Vous vous moquez de moi ? Le garde pris un ton de colère en fronçant les sourcils. Circulez maintenant. Ou je vous fais arrêter !
L'air songeuse, la jeune elfe s'éloigna de la ville tout en marmonnant :
- Mais où est-elle, cette saleté de bonne femme ! Si elle n'avait pas déjà trépassé, j'en fais la promesse sur l'honneur de ma famille, je la passerais sur le fil de mes lames !
Continuant sa marche nerveuse, elle aperçut, en haut de la vallée, une ruine. Les vestiges d'une cité elfe.
- Hum, oui, pourquoi pas ? Cela lui ressemblerait bien de se cacher dans ce ramassis de pierres couvertes de mousses et de champignons.
Arrivée devant le premier pan de mur qu'elle trouva, une personne agenouillée face au mur était enveloppée d'une cape et semblait se tortiller dans tous les sens.
- Ybrinidilpathanenzel ! Tu es déplorable ! Je t'attendais sur le quai ! Tu fais honte à ton espèce ! Dis-moi ce que je veux savoir sur...
Tout en se relevant, la personne lui dit d'une voix douce et grave, en fixant la jeune elfe.
- Et vous voulez savoir quoi, ma demoiselle ?
Aidlairiamene se trouvait face à un bel elfe pas très musclé, mais au regard pétillant. Elle manifesta sa surprise en bégayant.
- Je... je m'excuse, je..., je pensais que ce n'était pas vous. Enfin, non, que c'était quelqu'un d'autre en fait . Je... Je suis Aidlairiamene, ajouta-t'elle en rougissant.
- Enchanté, ma jolie. Je me prénomme Ramahamanullas. Vous avez l'air égarée. Peut-être que vous joindre à moi vous ferait du bien? Je cherche des vestiges sur le Troisième Age. A moins que vous ne cherchiez quelqu'un qui puisse répondre aux questions que vous vous posez ? Et dans ce cas, j'ai peut-être une piste pour vous.
- Une piste ? Vous connaissez la personne que je recherche ?
- Non ma petite. Mais je connais une confrérie qui, sans aucun doute, connaît suffisamment de monde pour pouvoir vous aider.
- Ah ? vraiment ? Qu'est-ce que ça cache ?
- Moi !
Lui tendant un bout de papier, il reprit :
- Demandez le grand Gudrimhid. Il saura vous en dire plus sur sa confrérie.
- Bien, je vous remercie infiniment, jeune érudit.
- Le plaisir fut pour moi, je vous l'assure.
S'en retournant vers la ville, Aidlairiamene avait l'esprit tourné vers la personne la plus importante du moment à ses yeux : Gudrimhid.
Par Aidlairi