Forum Reboot et Itila Cala
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Forum de guilde Reboot (Rift et Aion) et de la confrérie Itila Cala (LOTRO)
 
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 Un courrier inattendu

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MessageSujet: Un courrier inattendu   Un courrier inattendu Icon_minitimeMer 2 Juil 2008 - 23:19

« Et veillez à ce que cela soit fait promptement ! »
C'est sur ces mots qu' Ivrenuirel quittait sèchement mes appartements, elle m'avait fait la leçon, comme on fait à un enfant qui se refuse à ses devoirs. Au fond de moi, je savais qu'elle avait raison et que, comme depuis trop longtemps ces dernières années, ma seule défense était la fuite.

Que m'aurait conseillé Dhrormr à ce moment ?
Puis je chassai l'image lointaine de mon mentor de mon esprit.

L'idée d'une de ces lettre diplomatique enrobée de bonnes intentions me révulsait profondément, mais je me devais de Lui dire toute la vérité.
J'attisai le feu dans l'âtre comme pour me détourner de mes songes ; un instant mon esprit fût libéré de son fardeau, mais à la vue du parchemin vierge sur ma table de scribe, tout me revint comme le reflux d'une vague sur les rochers.

Je pris ma plume et commençai :


« Mon Amie »
Ces mots familiers raffermirent ma volonté.

« Ma Dame,
Trop longtemps vous avez dû attendre cette missive, je n'ose imaginer la peine que vous avez dû ressentir en attendant chaque jour un messager qui ne venait pas et je tiens en premier lieu à m'excuser de ceci. »
Un goût amer avait passé dans ma bouche pendant que j'écrivais ces lignes.
J'étais maintenant prêt.


« Un soir que nous bavardions dans votre cuisine (je repensai à cette soirée en me disant que j'avais dû faire un bien sinistre invité) vous aviez émis le désir d'en connaître plus sur moi. Je n'avais sû à ce moment que me refermer sur moi-même et avais saisi le premier prétexte pour m'éclipser. Les mots fuyaient ma bouche et étaient insaisissables. »
Je ne savais toujours pas comment les mots viendraient ce soir, comment parler de Celfawen, de Tarhil et de tous les spectres de mon passé. Mais je faisais confiance à ma plume. Je me laissais aller à repenser au commencement de mon destin. Le premier engrenage qui avait fait de mon histoire ce qu'elle était.
Je me remis à écrire.

« On ne peut comprendre la fin que quand on en voit les moyens (cette phrase de Dhrormr résonnait alors en moi avec une puissance que je ne lui avais jamais connue). Les premiers siècles de mon existence furent plus calmes et paisibles que les eaux dormantes d'un lac, j'étais un des nombreux artisans ferronniers au service de Cìrdan, appliquant mon savoir sur les navires amenant mes Frères sur les rivages blancs des terres immortelles... C'était pendant la période de paix relative qui précédât notre époque troublée. Mes journées étaient partagées entre mon travail aux ateliers et l'entrainement aux armes que chaque citoyen des Havres était libre de suivre. En ce temps les nouvelles qui nous parvenaient de l'Eregion étaient de bonne augure et nous croyions l'Ennemi défait. (je me rendais compte aujourd'hui de notre naïveté)
Mais... Peu à peu... Les messagers, quand ils arrivaient, portaient des messages de plus en plus alarmants, et de plus en plus de navires partaient de nos ports. La rumeur de la guerre se répandait tel un vil poison dans les rues de la citée.
J'étais encore jeune quand je sollicitai une audience à mon seigneur pour lui demander de me libérer de son service : je voulais porter mon bouclier là où le besoin s'en faisait ressentir. J'avais entendu parler d'une petite troupe de combattants basée à Bree, qui parcourait l'Eregion.

Les Elhirims.. »

Le tourbillons de souvenirs qu'évoquait ce nom me fit sursauter.

« L'été suivant, je me retrouvai chevauchant vers Bree, le chef des Elhirims m'avait enjoint de les rejoindre au Poney Fringant (une auberge locale, m'avait-il dit) au Solstice.
Et c'est dans le vacarme, aujourd'hui familier, du Poney Fringant que je rencontrai mes nouveaux compagnons d'armes. L'image que je vis me déconcerta quelque peu : il y avait là des Eldar, des Hommes, des Femmes, des Nains et même quelques Hobbits ! Fracasang, leur leader, siégeait en tête de table avec à sa droite un Nain, Dhrormr, et à sa gauche un Elfe, Elestil.
Nous passâmes la soirée à manger et à boire plus que de raison en guise de présentation, ils revenaient de mission et fêtaient cela à leur manière. (que j'appris vite à affectionner et à attendre de tous mes vœux).
Le lendemain, je participai à un petit cérémonial avec d'autres recrues pendant laquelle je prêtai serment et me liais à mon nouveau chef.
Fracasang assigna les 'Nouveaux' à des membres anciens de notre troupe et forma des groupes pour les expéditions à venir.
Quand je vis les compagnons qui m'étaient assignés, j'eus un léger rictus. Comment une telle troupe pouvait-elle lutter ?, avais-je pensé. Il y avait là Dhrormr, le solide gardien, qui avait ma surveillance, Taratorn, un épéiste venu du Gondor, Moira et Taquine, deux hobbites dont l'ascendance familiale ne laissait aucun doute et... »

Voilà le moment que même ma plume redoutait... Nous y étions... Celfawen...

« et Celfawen, une Elfe à peine plus jeune que moi. Elle paraissait fragile et je me demandais comment elle pourrait nous être utile au combat. Les deux hobbites lui lançaient des pics et se moquaient d'elle ouvertement. Elle ne trouvait rien à redire et se laissait faire en souriant.
Les premières missions que nous eûmes à mener furent couronnées de succès, les routes alentours de Bree étaient plus sûres et je me sentais fier d'y participer. Mon quotidien était fait de combats contre bêtes sauvages et brigands, suivis de soirées animées au Poney Fringant.
Dhrormr paraissait satisfait de moi et ne tarissait pas d'éloges à mon égard lorsqu'il faisait ses comptes-rendus à Fracasang. Il disait souvent en me tapant vivement dans le dos « Il ira loin ce petit ! », j'avais appris à m'accommoder de son comportement bourru et respectais ses décisions pleines de sagesse.
Pendant mes journées libres, je passais le plus clair de mon temps avec Celfawen. Elle partageait avec moi ses connaissances en matière de simples et de cuisine. Au fil du temps, j'avais appris à m'incliner devant son savoir sur tout ce qui poussait et vivait dans la nature.

Deux printemps passèrent avant que je lui demanda sa main, avec Dhrormr pour témoin. Mon influence dans notre groupe avait cru en même temps que mon amour pour Celfawen, et je siégeais maintenant à la droite de Dhrormr à nos repas.
Nous étudiions les cartes tous les deux, et il me consultait pour établir ses plans de bataille.
L'hiver qui suivit, Fracasang dut partir en hâte au Gondor pour répondre à l'appel de son Intendant-Roi. Il laissa donc la garde de notre troupe à Dhrormr.
Fracasang avait été un grand meneur d'hommes et un orateur de talent, mais le jour de son départ pour le Gondor, il paraissait chétif, vieux et usé par ses années à nous guider.
Au fond de moi, j'étais ravi que mon mentor prît les rênes de notre communauté et je sentais le vent d'un profond changement.
Face à ses nouvelles responsabilités, il me délégua une bonne part de ses anciennes assignations et j'étais en charge d'organiser nos raids sur les positions ennemies, conformément à ses ordres . Mon temps se partageait entre guider nos forces au front et mes séjours à Fondcombe en compagnie de Celfawen, où elle étudiait les manuscrits de la bibliothèque d'Elrond. »

Je me rendais compte que je passais sous un silence respectueux les moments d'amour partagés avec Celfawen. Elle souffrirait déjà bien assez en lisant le peu que j'en écrivais. Mais je Lui devais la vérité.

« Dhrormr et moi dirigions notre groupe avec brio quand, à la fin de l'hiver, Fracasang revint.
Dans ma tête, ce n'était plus lui notre chef, et beaucoup partageaient ce sentiment séditieux avec moi. Je n'avais jamais vraiment connu cet homme, et pour moi il ne représentait guère plus qu'un vieillard accablé par le temps.
Après quelques temps à nos côtés, il commença à se courroucer de voir que la loyauté de sa troupe ne lui allait plus directement et que ses hommes attendaient leurs ordres, non pas de lui, mais de Dhrormr.
Avions-nous fait fausse route en écoutant Dhrormr, ou était-ce les jérémiades d'un vieil homme se sentant abandonné de tous ?
Toujours est-il que la semaine d'après, au repas du soir, il prit la parole. L'amitié qu'il portait jadis à mon mentor s'était muée en une haine sans borne. Il nous opposa son ultimatum. Les partisans de Dhrormr devaient partir avec lui maintenant, les autres jureraient à nouveau fidélité à Fracasang.
Quelques-uns des plus anciens (dont aujourd'hui, à ma grande honte, je ne me souviens ni des noms ni des visages) restèrent avec Fracasang. Et les deux tiers de notre groupe suivirent Dhrormr dans la création d'un nouveau clan.

Les Mellyn Aderthad... L'union des amis...

Les fondations de notre nouvelle guilde étaient solides et rien ne paraissait pouvoir nous ébranler, j’avais l’intention de suivre Dhrormr, mon frère de bouclier, où il irait, sans jamais faillir.

C'est à l'automne suivant que j'eus un fils… Tarhil...
Mon bonheur n'eut pu être plus complet à ce moment. »

Je séchais les larmes naissantes sur mes joues au souvenir de ces moments.

« Mais cela ne dura pas.

Les premières neiges tombaient sur la Trouée des Trolls, alors que Dhrormr était parti aux Monts Brumeux enquêter sur les bastions Poing-Bourru. J'avais voulu l'accompagner, mais il avait objecté que j'avais une famille à veiller. Il avait raison, je le savais, je me pliais donc à sa volonté et restais avec Celfawen et Tarhil dans notre maison en Falathlorn. C'était une petite bâtisse sans prétention, mais Celfawen en avait fait un petit nid douillé où je me sentais chez moi. Les fragrances de thé et de bougies parfumées donnaient une odeur unique à ce lieu.
Les ordres et nouvelles que Dhrormr envoyait me laissaient le temps de vivre une petite vie tranquille avec ceux que j'aimais.

Au plus fort de l'hiver, nous ne recevions plus de messages du Nain et les Cols étaient inaccessibles pour envoyer quelques hommes à sa rencontre, je me devais donc, sans nouvelles de lui, laisser ma paisible vie pour prendre le commandement de nos hommes.
Le rude climat et mes inquiétudes pour mon mentor rendaient la tache plus que difficile ; je m'efforçais de faire au mieux comme je le pouvais.
Bien que Dhrormr m'eut préparé à occuper sa place un jour, je sentais son enseignement incomplet et j'espérais avoir de ses nouvelles très vite.
Mais rien ne venait, et quand les Cols furent dégagés, je pris la tête d'une poignée d'hommes et nous partîmes à sa recherche. Nous ne connaissions guère la région et l'explorer nous prit longtemps, sans jamais trouver le moindre signe de notre gardien.

Peu à peu, nous perdîmes espoir et nous nous résignâmes à admettre que notre chef bien aimé n'était plus.
Un pan entier de mon existence, une de ses fondations, venait de disparaître à jamais.

Je n'avais plus le choix, plus d'échappatoire... Je me devais, en son nom et en sa mémoire, de prendre sa suite aussi bien que je le pouvais.

Depuis tout ce temps, j'avais toujours été second, sans ambition et obéissant aux ordres.
Les années qui s'écoulèrent après la chute de Dhrormr furent des plus désagréables pour moi : je devais trancher les problèmes internes et donner les indications à notre groupe, Celfawen retournait souvent en Lorien, son pays natal, en compagnie de notre fils, si bien que la maison jadis remplie d'amour n'était qu'un souvenir lointain d'une époque révolue.

Malgré l'agitation qui m'entourait, je me sentais seul...



[...]


Dernière édition par Aeghrond le Mer 2 Juil 2008 - 23:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un courrier inattendu   Un courrier inattendu Icon_minitimeMer 2 Juil 2008 - 23:20

[...]
Plusieurs printemps passèrent lorsque je pris la décision de me rendre quelques temps en Lorien pour y séjourner en compagnie de ma femme et de mon enfant. Je déléguai mes responsabilités à Elestil, mon fidèle second. Je n'avais que passé trop de temps à mener une guerre sans fin, j'avais besoin de retrouver ce qui faisait mon bonheur.

En me regardant ainsi partir, je revis Fracasang de nombreux hivers avant moi, partir vieilli et rabougris...
Je raffermis ma volonté en me disant que mon départ ne durerait pas et que je reviendrais plein d'une nouvelle énergie pour mener nos hommes au front.

La douceur de l'été naissant en Lorien et la compagnie de ma famille me revigorèrent bien plus vite que je ne l'aurais cru, et les balades que nous faisions au bord du Nen Cenedri, le Lac du Miroir, était un plaisir pour nous tous.

Un jour, alors que nous nous adonnions à une de ces balades et que nous buvions un verre d'hydromel non loin de Lac, Tarhil gazouillant dans les hautes herbes environnantes et Celfawen commençant doucement à somnoler, je fus pris de l'irrésistible envie de regarder mon reflet dans les eaux du Nen Cenedri. J'avais eu vent de certaines histoires Naines à son sujet, la légende de Durin et sa couronne étoilée.
Qu'y verrai-je ?
Qu'espérai-je y voir ?
Je ne le savais pas, mais je me dirigeai avec une détermination mêlée de curiosité à son bord.

Quand je me baissai pour observer les eaux troublées du Lac, elles ne me révélèrent rien d'autre que mon propre reflet, le ciel était bleu d'azur derrière moi... L'eau se troubla à nouveau plus brusquement et une deuxième silhouette commença à poindre dans mon dos, je plissai les yeux comme pour y voir plus clair et plongeai mon regard dans les confins du Lac, cherchant un message caché dans cette vision.
L'eau se calma... une vive douleur derrière le crane... et dans un effondrement brusque je vis la silhouette du gobelin abattant sur moi son gourdin se dessiner sur l'eau... Alors que je m'évanouissai, mon cœur cria pensant à ma femme et mon enfant sans protection quelques mètres plus haut.. »

Je me touchai l'arrière du crane.

« Un vague souvenir de cris et un bruit d'escarmouche furent mes seuls souvenirs avant que je ne me réveille alité en Lorien...

Nul ne me donna de nouvelles de Celfawen et de Tarhil : on me disait que la Dame de la Forêt m'en donnerait quand je serai apte à la rencontrer.
Après quelques jours de convalescence, je demandai audience à Galadriel, mon cœur se prenait encore à espérer de bonne nouvelles mais mon esprit savait, lui...
La Dame me fît part de ses regrets et de ses condoléances, et me narra , comme lors d'une veillée funèbre, les détails dont elle se souvenait de mes défunts proches.
Elle me raconta aussi que ses chasseurs avaient entendu parler d'une bande de gobelins errants aux frontièrex de la forêt, mais qu'ils étaient arrivé trop tard pour sauver ma famille et m'avaient trouvé à demi mort au bord du Nen Cenedri, après avoir mis les gobelins en déroute.

Alors je pleurai...
Je maudis les Valar d'être aussi cruels...

Quelques mois plus tard, je m'attelai à ce que je croyais être ma dernière tâche. La construction d'une petite barque pour emmener les corps de Celfawen et de Tarhil dans leur dernière demeure le long du cours d'argent.
Et c'est à l'hiver de l'automne que je laissais dériver l'embarcation blanche vers sa destination funeste.

A ce moment, j'eus rêvé de mourir de chagrin pour en finir de tout cela, mais c'est une rage sans limite qui m'envahit à cet instant.
Les jours. Les semaines, ou peut-être les mois qui suivirent, je les passai à poursuivre les bandes d'orques et de gobelins accompagné des chasseurs de la Dame. Ces temps me laissent le souvenir d'un long cauchemar sans fin. Le sang de mes victimes n'étanchait jamais ma soif de vengeance.

Partout dans les régions environnantes où il y avait des combats, j'y étais et je bivouaquais misérablement entre les champs de batailles successif.
Sans m'en rendre compte, mes pas et mes combats me ramenaient doucement mais surement vers Bree.

Là où tout avait commencé, pensai-je à ce moment.

Je sortais de mes songes. Le vacarme ambiant m'était familier et me rappelait quelque chose. Un voile de brume se dissipa et je pris soudain conscience que j'étais dans l'auberge de ce vieux Prosper.

« Le Poney Fringant ! » Dis-je médusé

Comment y étais-je arrivé, je n'en savais rien..
Et malgré l'ambiance familière du lieu, je ne reconnaissais aucun visage.
Combien de temps mon cauchemar avait-il duré ? Je n'en savais rien, mais j'étais maintenant pleinement moi-même, la rage ou la peine avaient disparu et ne laissaient plus que le vide.

J'appris de Poiredebeuré que les Mellyn Aderthad s'étaient peu à peu disloqués et que chacun avait continué sont chemin de son côté.
A mon départ pour la Lorien, je m'étais imaginé revenant triomphant et accueilli par mes amis avec ferveur.
En fait, je revenais usé et personne ne m'attendait plus.

« ....Parti à l'aventureuuuuu !
Venu de Lagrenouilèreuuuuu ! »
Le petit ménestrel beuglait plus qu'il ne chantait. Habillé tout de vert, il chantait à qui voulait l'entendre une ode à sa propre gloire, l'épopée de son chemin « parsemé de danger », comme il le disait de la Comté jusqu'à Bree.

Et je ris…

Depuis combien de temps n'avais-je pas ri au Poney Fringant, ri simplement d'une situation burlesque...


La suite, mon amie, ma dame, vous devez la connaître, et Brisebec a dû vous narrer nos aventures avec plus de brio que je ne saurais le faire.

Peut-être mon comportement vous apparaitra-t-il plus compréhensible,
peut-être me trouverez lâche de ne pas vous avoir dit ça de vive voix,
peut-être... que sais-je... il sera à vous de juger de ce que ce peut-être sera.

Je vous prie de recevoir, avec ce pli, l'assurance de mes sentiments les plus dévoués,

Aeghrond »


Je cachetai le pli d'un simple seau en cire et joignai une mention :

« A l'intention de Dame Anyssa »
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MessageSujet: Re: Un courrier inattendu   Un courrier inattendu Icon_minitimeDim 6 Juil 2008 - 12:10

Mon ami,

Je ne m’attendais pas à recevoir un tel courrier, je l’avoue.

Je ne vous cacherai pas que je m’inquiétais de ne pas avoir de vos nouvelles, depuis votre dernière missive il y a plus d’un mois. Son laconisme m’avait intriguée : vous n’y révéliez rien de ces mystérieuses missions qui vous avaient éloigné de Falathlorn.

Aujourd’hui, je n’en sais guère plus sur ce qui vous retient au loin. Vous n’y faites pas allusion dans votre lettre. Êtes-vous parti à cause de ce que y vous révélez de votre passé ?

Cette question me semble absurde : pourquoi redouteriez-vous ma réaction ? Votre histoire douloureuse suscite plus d’écho en moi que vous ne pouvez l’imaginer. Nous sommes tous, en ces Terres, porteurs d’événements tragiques, et l’avancée de l’Ombre ne fait qu’accroître les monstruosités que nous devons affronter.

Votre récit m’a bouleversée. J’ai moi aussi perdu des êtres chers : certains ont disparu, d’autres sont morts, d’autres encore ont été travestis par l’Ennemi. Mais les spectres qui hantent mon passé ne sont rien comparés aux vôtres.

Je n’en suis que plus admirative de votre courage et de votre sens du devoir : poursuivre la lutte après avoir vu votre famille massacrée est la marque d’un grand guerrier. Et je suis certaine, en dépit de vos paroles, que ce n’est pas la vengeance seule qui motive votre combat.

Je n’ai pas aujourd’hui de doute quant à votre valeur (en ai-je jamais eu, d’ailleurs ?), et j’en ferai part à Dame Enge, de façon à ce que vous soyiez à l’avenir considéré pleinement comme un Itilien. La remise du médaillon et la robe itilienne marqueront votre intégration définitive.

Quand pensez-vous revenir pour cette cérémonie ?

Je vous avoue que cette dernière question est plus intéressée qu’il n’y paraît. Il me tarde de vous revoir. Ai-je bien interprété le « peut-être » qui ponctue la fin de votre missive, en pensant que vous avez l’intention de revenir malgré vos révélations ?

Avec mes sentiments les plus affectueux,
Anyssa
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