Forum Reboot et Itila Cala
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Forum de guilde Reboot (Rift et Aion) et de la confrérie Itila Cala (LOTRO)
 
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 Mellissandre

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MessageSujet: Mellissandre   Mellissandre Icon_minitimeSam 7 Juil 2007 - 12:56

Prénom: Mellissandre

Race: Humaine, fille du Rohan

Classe: Championne

Profession : Fabricante d’armes.

- «Mell ?!»
- «Oui, m’man ?»
- «Ton père est parti porter la récolte en ville, tu pourrais rentrer les poules pendant que je prépare le repas ?»
- «Oui m’man. J’y fonce ! Juste le temps de finir de passer le balai dans la salle.»

Mellissandre adore ses parents, qui le lui rendent d’ailleurs au centuple. Dans la fleur de l’âge du haut de ses dix sept ans, c’est une jolie fille, certes, mais qui se conduit plutôt comme un garçon. Habituée au travail de la ferme depuis toujours, elle rêve de devenir un jour, elle aussi, une fermière émérite. Mais en outre, et au contraire de ses parents, elle voudrait être propriétaire de ses terres. Elle sait que ses parents ont économisé un petit pécule pour lui permettre de commencer relativement confortablement dans la vie. Pas de quoi s’offrir les terres qu’elle imagine, mais c’est toujours un bon début.
Après avoir passé le balai, Mellissandre sort et se dirige vers le poulailler. Elle remarque deux personnes accoudées à la barrière qui borde la petite fermette, mais n’y prête pas attention. Il est fréquent de voir passer des voyageurs par ici. D’ailleurs, cela lui fait repenser au bel homme qui réside actuellement chez ses parents, ces derniers proposant volontiers le gîte et le couvert aux gens de passage contre quelques piécettes. Bien que le propriétaire y soit hostile, c’est pour la famille de Mellissandre le seul moyen d’économiser.
Portant sa main en visière tout en commençant à rassembler les volatiles dispersés, elle scrute la route où elle aperçoit au loin la charrette de son père se dessinant à l’horizon.

- «MAMAN !! PAPA EST DE RETOUR !»
Délaissant la confection du repas, la mère de Mellissandre apparaît sur le perron, souriante.
- «Avançons-nous Mell. Accueillons ton père comme il se doit. Il doit être fatigué et aura sûrement besoin de nous pour décharger ce qu’il ramène.»
- «Oui maman. Au fait tu as vu ? Y’a deux hommes là-bas… Si c’est pour rester cette nuit, il faudra leur dire que c’est complet. La dernière fois que vous avez prêté mon lit à un voyageur, il a aplati la couche ! Depuis, c’est beaucoup moins confortable!»
- «Mell… C’est ton père qui décidera de toute façon. Et puis qui te dit que ces deux hommes cherchent un toit ? Ils n’ont pas de sacs et ne semblent pas être des voyageurs.»

Brinquebalante, la charrette stoppe devant la fermette. De concert, Mellissandre et sa mère lancent :
- «Papa ! Tu a rapporté quelque chose pour moi ?»
- «Bonjour mon amour… Tout s'est bien passé?»

Souriant à la remarque de sa fille, il lui fait un clin d’oeil en guise de réponse et dit à sa femme :
- «Tout s'est bien passé. J’ai même pu vendre le grain un peu plus cher, cela nous laisse une meilleure marge !»

Soudain, une voix résonne juste derrière eux, sur un ton ironique:
- «Comme c’est touchant… Belle scène champêtre! Malheureusement, fin de l’acte.»
Toute la petite famille se tourne alors vers les deux hommes qui, s’étant approchés, se trouvent désormais à quelques mètres.

Tandis que l’un des hommes encoche une flèche, l’autre s’adresse au père de Mellissandre :
- «Nous sommes venus chercher le cheval. Il est bien trop beau pour ne servir qu’a trainer une pitoyable charrette. Notre lieutenant pense qu’il lui sera utile et l’on ne contrarie pas un lieutenant du Plateau Noir.»
- «Bien que résidant en Bree, Je suis du Rohan.», trancha le père de Mellissandre.
- «Et donc ?»
- «Et donc si vous voulez le cheval, il faudra d’abord me passer sur le corps ! Je ne donnerai JAMAIS mon cheval à des bandits !»
- «Soit…», répond le bandit en faisant un discret signe de main.
L’instant d’après, un bruit sec retentit. Une flèche dans la poitrine, l’oeil incrédule et la bouche bée, le père de Mellissandre s’effondre d’un bloc dans le chariot. Dans un hurlement désespéré, la mère de Mellissandre saute littéralement dans la charrette, tandis que sa fille, complètement sidérée, reste figée sur place.
L’archer, le sourire aux lèvres, contemple la scène. Ce qui se passa à ce moment précis dans la tête de Mellissandre fut terrible. Elle perdit littéralement toute raison et se jeta sur le dos du gredin. Hystérique, elle se mit à lui marteler la tête de son poing libre, lui enserrant le cou de l’autre bras.
Entendant hurler sa fille, la mère de Mellissandre se relève rapidement et voyant ce qui se passe, saute à terre, se précipitant vers le bandit empêtré, criant à pleins poumons :
- «Mellissandre ! Non !»

Ce sont ses toutes dernières paroles. Ayant sorti une dague, l’autre bandit la réceptionne, l’empalant par là même sur son arme. Mellissandre ne s’aperçoit de rien. Pas même du fracas de la porte de leur ferme qui s’ouvre à la volée, laissant passer en trombe leur hôte du moment. Ce dernier, armes au clair se précipite dans la bataille. Tout se termine alors rapidement, l’invité n’étant pas homme à faire dans la dentelle. Il assène un coup d’épée si violent au premier assaillant que ce dernier en a le torse tranché de l’épaule au sternum. Dans un mouvement de rotation, l’intervenant arrache mellissandre toujours agrippée à l’autre bandit, la faisant rouler au sol une dizaine de mètres plus loin, inconsciente.
Mellissandre ouvre les yeux bien plus tard. Bercée par le tangage de la charrette, elle met du temps avant de réaliser où elle est. Allongés à ses côtés, ses parents gisent, morts. Se redressant sur les coudes, elle s’appuie sur l’un des bords de la charrette. Son sauveur la conduit. Son regard va de l’un à l’autre de ses parents, des larmes sourdes coulent en ruisselant sur ses joues. Sans même se retourner, l’homme dit :
- «Je sais. C’est pas facile. Mais maintenant tu n’y peux plus rien. Je vais en direction d’Archet. Je te laisserai aux portes du village.»

Durant le reste du voyage, ils n’échangent pas un mot.
- «Nous y voilà, jeune fille», dit l’homme en sautant à terre. «Ici tu ne risques plus rien. Donne une sépulture décente à tes parents. J’ai cru comprendre que vous n’étiez pas propriétaire de la ferme ?»
- «Non.»
- «Alors il faudra expliquer au propriétaire ce qui s’est passé. Le cheval est à toi ?»
- «Pas vraiment. C’est l’ancien cheval de mon père. Quand nous sommes arrivés ici, il l’a cédé au propriétaire de la ferme, mais en gardait la jouissance. C’était le seul moyen pour qu’il nous laisse exploiter sa ferme.»
- «Je comprends. Je te souhaite bon courage, jeune fille. Il va t’en falloir.»
- «Alors vous me laissez comme ça ?»
- «Je n’ai pas le choix. Je ne peux pas t’emmener là où je vais.»
- «Mais je pourrais vous être utile ! Plus rien ne me retient ici. Et puis… Je ne connais personne. Je ferai ce que vous voudrez», conclut-elle dans un regard triste.
- «Cela ne serait pas sage. C’est trop dangereux. Par contre, si tu veux m’aider, j’ai bien quelque chose pour toi.»
- «Tout ce que vous voudrez…»
- «Alors, écoute moi attentivement. Si mes informations sont exactes, la région va bientôt être la proie d’un clan de brigands. Ceux-là même qui ont massacré tes parents. D’une manière plus générale, l’ombre s’étend…»
Tout en parlant, il déboucle l’un de ses ceinturons.
- «Nous allons avoir besoin de toutes les bonnes volontés. Au cas où les choses tourneraient mal par ici, n’en prend pas partie et lutte.»
Il lui lance alors une épée courte dans son fourreau qu’elle saisit au vol dans un réflexe.
- «J’ai pu voir ton courage. Je sais que tu donneras le meilleur de toi-même, je le sens. Défends les hommes et toutes les races libres des terres du milieu. Commence par ici. Car cela te permettra de rencontrer des amis et aussi… De réclamer la monnaie de sa pièce à ce fameux lieutenant du plateau noir. Pour finir, je te demande une dernière chose. Même dans les pires moments, ne perd jamais espoir. L’espoir n’a jamais tué personne. Le doute… Peut-être !»

Terminant ainsi, il tourna les talons et repris sa route. Mellissandre lui demanda :
- «Dites-moi juste votre nom! Le jour où j’estimerai être assez forte pour vous retrouver, je saurais alors qui chercher !»
Sans se retourner, il leva un bras et dit :
- «Agarmir… Agarmir du Gondor. Jusqu'à notre prochaine rencontre, jeune fille.»
La jeune femme resta un moment sur place, au milieu de la voie, accrochée aux rênes du cheval. Jusqu’a ce qu’Agarmir disparaisse au détour d’un virage.

C’est la tête basse, accablée par la peine, qu’elle passe les portes d’Archet en direction de la bâtisse du propriétaire de feu ses parents. Le cœur partagé entre le chagrin et la rage.

A SUIVRE… (Héééé oui ma bonne dame.)
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Enge
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MessageSujet: Re: Mellissandre   Mellissandre Icon_minitimeDim 8 Juil 2007 - 8:58

Très joli texte Smile Vivement la suite Smile
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MessageSujet: Re: Mellissandre   Mellissandre Icon_minitimeDim 8 Juil 2007 - 9:10

Désolée, mais là je suis obligée de flooder!

Merci! Embarassed
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MessageSujet: Re: Mellissandre   Mellissandre Icon_minitimeDim 8 Juil 2007 - 10:27

lol! geek
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Jelena
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MessageSujet: Re: Mellissandre   Mellissandre Icon_minitimeDim 8 Juil 2007 - 12:20

voir ci-dessous...

Gwael

_________________
- "Eh tema la-celle, J'kiff trop son histoire "
- "(((Hey!! RP s'il te plait!!!)))"
- "fort sympathique ma foi... Ca mérite vraiment une suite !"
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MessageSujet: Re: Mellissandre   Mellissandre Icon_minitimeVen 21 Sep 2007 - 13:32

Mellissandre attacha son cheval, puis monta le court escalier menant à la porte d’une maison cossu et fit retentir l’anneau métallique suspendu à la porte. Après un bref instant, elle perçu à travers le panneau un pas feutré s’approchant.
La porte s’ouvrit sans le moindre bruit malgré son poids, dévoilant une entrée sombre et austère, avec pour tout ornement une vieille commode sans charme. Un homme dégarni et grisonnant se tenait devant elle. Le teint pâle, il la surplombait d’une bonne tête. Ce dernier la regarda de pied en cape avant d’ouvrir la bouche:
- «C’est à quel sujet ?»
- «Bonjour. Vous êtes Sire Montapied? Je dois absolument vous parler!»
- «Non.»
Mellissandre resta interdite, les yeux écarquillés et la bouche bée. L’homme reprit:
- «Je ne suis pas Messire Montapied» dit-il en insistant sur le titre, faisant une pause pour en souligner l’importance d’un regard réprobateur et reprit «Mais je doute de toutes façons que Messire Montapied vous reçoive. Il est affairé dans son office et ne rencontre que rarement des personnes aussi… basses.»
La jeune femme fronça les sourcils, non pas à cause de cette remarque, mais surtout parce qu’elle n’en comprenait pas le sens, se demandant pourquoi sa taille était réellement aussi importante aux yeux du notable.
- «Bah c’est que je dois vraiment le voir! C’est drôlement important! Il doit savoir que la ferme qu’il loue à mes parents ne sera plus… heu… Exploitée?!»
- «Bien… Je vais de ce pas lui en faire part, je vous prie de bien vouloir patienter quelques instants.» La porte se referma sur le nez de Mellissandre aussi silencieusement qu’elle s’était ouverte.

Une dizaine de minutes plus tard, Mellissandre s’assit sur les marches érodées par le temps et se mit la tête entre les bras, s’appuyant le menton sur les genoux. Elle voulait penser. Elle n’y parvint pas. Impossible de faire le point. Son attention ne se fixait que sur une seule et unique obsession. Tuer. Tuer le responsable de la mort de ses parents. Elle n’entendit pas la porte s’ouvrir à nouveau et fut surprise par la voix du serviteur.
- «Dame Mellissandre Minsc!? Il n’est point de coutume de se tenir de cette manière en ce lieux!»
Ne s’attendant plus à se faire appelée et par son nom qui plus est, elle bondit d’un coup comme un diable sort de sa boite, perdit l’équilibre et dévala l’escalier en une roulade autant approximative qu’improvisée. Se relevant d’un mouvement rapide, comme si cela effacerait le ridicule de la scène, Mellissandre vit le major d’homme sur le perron, la toisant d’un regard signant la difficulté que ce dernier avait à se retenir de rire.
- «Messire Montapied va vous recevoir. Je vous prie de bien vouloir monter l’escalier… Sans prendre de risque… Que je vous conduise auprès de mon Maitre.»
Mellissandre échaudée grimpa à nouveau l’escalier, se demandant comment il avait fait pour connaître son nom, sans penser un instant qu’il avait du l’entendre de la bouche du maitre de maison. Elle pénétra dans l’entrée, l’homme referma la porte derrière elle, chassant les bruits de la rue et plongeant la pièce dans une pénombre lourde et épaisse, contre laquelle seule une bougie tentait vainement de lutter.
- «Veuillez me suivre s’il vous plait» lâcha le major d’homme dont l’intensité de la voix avait considérablement baissée, tellement le lieu inspirait le silence.
Il franchirent d’un pas rapide une grande salle dans laquelle Mellissandre n’eut que le temps de remarquer un immense cadre, trônant au dessus d’un âtre emplis de braises rougeoyantes. La peinture représentait un homme entre deux âges, l’air pincé et pédant, fier. Fort probablement un illustre ancêtre du propriétaire. Le regardant, la jeune femme se dit que cet homme ne devait pas être personne à aimer rire. Surement l’un de ces grands hommes qui préfèrent s’enfermer dans des bibliothèques alors que le soleil radieux illumine les terres du pays de Bree. Chose totalement incompréhensible pour une jeune illettrée. Mellissandre conclut en pensant qu’elle n’était pas du tout pressée de le rencontrer.
Le serviteur ouvrit une porte qui donnait dans un petit salon aux murs couverts de livres. Au centre de la pièce se trouvait un bureau en bois précieux derrière lequel se tenait assis un homme penché sur une multitude de feuilles volantes. Il tenait une plume à la main est semblait absorbé par sa lecture.
D’une voix toujours aussi basse, le major d’homme annonça avant de se retirer en fermant la porte:
- «Dame Mellissandre Minsc».

La jeune femme ne se sentait pas bien. Elle détestait cet endroit. Sombre, emplis de livres poussiéreux exhalant une fragrance amer de papier ancien. L’homme leva la tête, regarda un instant Mellissandre avant de se replonger dans sa lecture.
- «Je termine cela.»
Mellissandre eut un choc en voyant que cet homme était celui de la peinture. De plus en plus mal à l’aise, elle commença à se tordre les doigts, signe de grande nervosité chez elle. Elle eut envie de s’enfuir en courant sans demander son reste et s’apprêta à le faire quand soudain, l’homme fit crisser la plume sur le papier pour le parapher puis la posa dans l’encrier avant de dire:
- «Bien! Je me demande ce que tu viens faire. Si ce sont tes parents qui t’envoient, j’aurais aimé en être informé au préalable. Je déteste être dérangé alors que je travaille. Je suis un homme très occupé. Tu comprendra donc… Enfin je l’espère… Que je dois respecter une certaine organisation et que par conséquent, je ne pourrais pas t’accorder beaucoup de temps.»
Il se leva et se mit à marcher dans la pièce, se prenant le menton dans une main, tournant à pas lent autour de la jeune fille.
- «Jasper m’a dit que tu venais m’annoncer la cessassions de vos activités dans la ferme que je vous permet d’exploiter. Cela me chagrine. Je pensais que vous y étiez bien. Mais ce qui me chagrine bien plus encore, c’est que tes parents n’aient pas eu le courage de venir me le dire de visu. Car il s’agit bien de courage en la matière non? Mais cela ne m’étonne qu’a moitié. Les personnes de votre classe sont certes pêchus quand il s’agit de travaux de force, mais perdent toutes contenance face à des érudits tels que moi, n’est-ce pas? Cela n’est pas étonnant… Il vous manque l’instruction… Le savoir… Combien même vous pourriez y accéder, vous resteriez à la porte, incapables intellectuellement d’en faire usage. Mais revenons à nos moutons. Alors donc, tes parents ont décidé de ne plus travailler sur mes terres. Je suppose que vous vous êtes dit qu’avec vos maigres économies, vous pourriez vous payer un lopin de terre et vivre de votre production? Foutaise!»
Mellissandre commençait a sentir poindre en elle cette colère qu’elle avait en entrant à Archet. Sans laisser son interlocuteur poursuivre plus avant son monologue qu’elle trouvait complètement incompréhensible, elle dit tout simplement d’une voix ferme et assurée :
- «Non, oui, non»
L’homme s’arrêta net et leva un regard inquisiteur sur Mellissandre.
- «Pardon?»
- «Non, oui et non!»
- «Merci bien… J’avais entendu. Ce que j’ai du mal à saisir, c’est le sens de votre réponse.»
- «Bah je comprend pas bien non plus que vous compreniez pas. Vous avez posé des questions très longues avec des mots compliqués, je fait ce que je peux pour répondre.»
Déboussolé devant tant de simplicité d’esprit, Messire Montapied se frotta le yeux avec le pouce et l’index et reprit:
- «Bon, essayons de faire simple. Apparemment, ce sera le seul moyen pour que nous nous comprenions. Alors tu es venu me dire que toi et tes parents n’alliez plus exploiter ma ferme… C’est bien cela?»
- «Oui.»
- «Pourquoi tes parents t’envoient-ils toi! N’ont-ils pas le cran nécessaire pour venir me l’annoncer?»
- «Si j’pense. Mais… Y peuvent plus»
Messire Montapied commençait à perdre patience. Cette imbécile n’avait pas deux pièces de cuivre de jugeote. Allait-elle finir par lui dire ce qu’il attendait? Le pourquoi du comment!
- «Alors par tous les Valars! Pourquoi ne peuvent-ils plus venir eux mêmes pour m’annoncer une telle décision! C’est incroyable tout de même! Et bien non. A la place, ils m’envoient leur fille qui n’est pas capable d’aligner deux mots les uns derrières les autres et…»
Mellissandre coupa net la parole du père Montapied:
- «Y pourront plus v’nir pasqu’y sont morts.»
Messire Montapied devint rouge pivoine sous l’effet de la colère que générait en lui cette fille en lui coupant la parole. Il hurla:
- «Mais sacré bon sang d’bonsoir de nom d’une pipe en bois!! Va tu finir par cesser de me coup… Comment ça mort!?»
- «Des bandits du Plateau noir les ont tué.»
L’homme ne sachant plus que dire, il y eut un instant de flottement.
- «Effectivement, c’est une bonne raison» Dit-il d’un ton tout à fait calme et apaisé.
Il reprit:
- «Je… Je ne sais que dire! Ou sont-ils?»
- «Dans la charrette. Devant chez vous»
- «Tu a bien fait de les ramener ici Mellissandre. Je vais m’occuper de leurs dépouilles. Ils seront inhumés au cimetière de Bree. Je me charge des funérailles évidemment. Je suppose que tu n’a pas beaucoup d’argent? En a tu besoin? Comment puis-je t’apporter mon soutien ma petite?»
- «Non, non et je voudrais juste que vous me disiez ou trouver le camp des gars du plateau noir»
- «Au sud est pourquoi?»
- «Je vais y aller. Je dois tuer leur chef. C’est de sa faute si mes parents sont morts. Alors je vais aller le tuer. Même si ça ne change rien, au moins, ça me fera du bien.»
- «Mais biensur! Manquerais plus que ça!! C’est évidemment hors de question. Je ne te laisserais certainement pas aller te faire tailler en morceaux de la sorte. Tu va rester ici, le temps pour moi de trouver ce que je vais pouvoir faire de toi. Tes parents étaient fermiers, mais c’étaient de braves gens. Je me sent redevable. Je vais prendre en charge ton avenir.»
- «C’est gentil. Je suis drôlement contente. Comme ça, j’aurais pas à m’en faire pour la suite. Merci Sire Montapied. Mais avant, je vais aller tuer ce gars du plateau noir. Ca sera pas bien long. Après je reviens, d’accord ?»
- «… Mais… Je viens de te dire que je te l’interdisais!»
- «Vous pouvez pas! Pis d’abord vous êtes pas mon père! J’f’rais c’que j’veux !»
- «Mais utilise un peu la bosse que tu a entre les oreilles pour une fois! Tu pense que tu va aller à leur camp, dire que tu veux voir leur chef, puis le tuer? Et tu crois qu’il vont te laisser faire, juste parce que tu es Mellissandre Minsc?»
- «Bah je vais y aller puis je verrais sur place. Voilà. A bientôt Messire Montapied.»
- «Hors de question. Tu reste ici!» Dit-il agrippant le bras de la jeune fille.
Mellissandre regarda la main qui lui tenait le bras. Son regard monta doucement jusqu'à croiser celui de son interlocuteur. Ses yeux lançaient des éclairs.»
- «J’suis peut-être pas aussi intelligente que vous… Mais une chose est sure. A force de travailler la terre, j’me suis fait des muscles. Et si vous pensez que vous allez pouvoir me retenir comme ça, vous vous mettez le doigts dans l’œil jusqu’aux omoplates. Je vais aller au camp des brigands, je vais trouver leur lieutenant et je le tuerais. Maintenant, lâchez mon bras ou je casse le votre!»
Devant le regard plus que déterminé de Mellissandre, Montapied compris qu’elle n’hésiterais pas une seconde. Il desserra son emprise et dit:
- «Très bien… Comme tu voudra. Je vais m’occuper des obsèques de tes parents. Puis certainement des tiennes, dans quelques jours, quand les veilleurs auront retrouvé ton corps meurtris et outragé dans les prairies d’Archet! Mellissandre!! Tu n’a aucune chance! Je te demande une dernière chose. N’y vas pas seule.»
- «On verra.» Conclut Mellissandre avant de faire rapidement volte face. «A tout à l’heure! J’en ai pas pour longtemps.»
Mellissandre marchait déjà d’un pas rapide vers la porte menant au grand salon, elle l’ouvrit d’un geste ample. Mais à mi course, il y eut un grand bruit. La pauvre fille ne remarqua même pas Jasper, l’homme de maison, allongé de tout son long sur le sol en pierre, se tenant le nez en sang, ce dernier ayant éclaté sous la puissance de l’impact.

A SUIVRE…
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Malaphor
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MessageSujet: Re: Mellissandre   Mellissandre Icon_minitimeVen 21 Sep 2007 - 15:45

[HRP] joli BG, faudra me rappeller de ne pas t'envoyer de lettre Very Happy [/HRP]

J'ai édité le méssage pour mettre les balises Wink


Dernière édition par le Mar 25 Sep 2007 - 19:51, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Mellissandre   Mellissandre Icon_minitimeVen 21 Sep 2007 - 18:03

[HRP]Bah il faut bien le dire... Mellissandre devant une lettre, c'est un peu comme une poule devant un mégot! ^^[/HRP]

Quoi du flood!! Twisted Evil

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MessageSujet: Re: Mellissandre   Mellissandre Icon_minitime

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